• un autre monde est possible!

    je regardais ce matin , le printemps qui venait a pas de loup égayer la campagne .Le gris du ciel faisait ressortir les couleurs :le jaune des jonquilles ,le rouge de mon camélia ,le blanc de mes primevères,et le rose pâle des pêchers .Cette symphonie de couleurs m'émerveillait, et , par dessus tout ça , le chant , lointain ou proche des oiseaux .un chant venu de nul part et partout a la fois ,un chant si doux qu'on arrête de respirer pour mieux l'entendre.Les arbres , encore nus, se désolent en secouant leurs branches sombres au gré du vent;juste quelques bourgeons  d'un vert tendre viennent nous rassurer,ceux du chèvrefeuilles par exemple qui s'impatientent dans quelques rayons perdus du soleil.Sur le talus , près de la rivière , les grappes jaunes du mahonia embaument l'air de leur parfum subtil;un chardonneret fend l'air d' un zigzag coloré,et le merle , dérangé, s'envol dans un cri de colère.J'aime ce renouveau qui va croissant de fin mars a fin mai ;j'attends le moment ou les fossés s'animeront sous la masse des pissenlits , des jacinthes sauvages, renoncules et autres anémones.J'attends ce moment ou la brise légère fera voler tous ces parfums de fleurs , et ou la tête nous tournera sous ses senteurs.C'est le printemps , avec toutes les promesses , tous les espoirs , toutes ces envies de bonheur et de meilleurs!

    Hélas , le bonheur et le meilleur, pas pour tout le monde :pas pour les chômeurs ,les jeunes sans avenir,ceux que les CRS tabassent parce qu'ils manifestent leur désespoir , parce qu'ils ne veulent pas de ces emplois a la petite semaine, sans lendemain , sans avenir,sans projet.Parce qu'ils rejettent ce système qui les broie,qui les humilie et qui leur fou la déprime.Il semblerait que l'état d'urgence soit plutôt utile a réprimer les manifestations qu'a traquer le terrorisme, la preuve en est de ce qui s'est passé a Bruxelles.Il va bien falloir qu'un jour ce monde impitoyable change , et que les richesses soient partagées et non plus emmagasinées par ce 1% qui nargue les ouvriers et employés ainsi d'ailleurs que les petites entreprises.IL ne suffit plus de constater ces ignobles inégalités , il faut se bouger ,montrer notre refus de ce libéralisme , qui n'est libéral que pour quelques uns ,et si en haut on ne veut pas entendre nos murmures , alors crions notre colère, et ne laissons pas nos jeunes seuls dans les rues.

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Mars 2016 à 23:41

    Ton premier paragraphe te ressemble, avec toute cette poésie née de la nature en pleine renaissance et que tu décris si bien. C'est doux comme les premiers rayons du soleil et les premiers bourgeons vert-tendre. 

    Et puis patatras, tout éclate, se brise, se fracasse contre des phrases tristes et emplies de colère, de cette colère qui est toujours en toi, toi qui regardes là où les autres ne posent pas le regard. Tu m'attendris à fond quand tu es en phase avec la nature et tu m'attristes quand tu laisses libre cours à tes révoltes, à tes désirs d'un monde qui soit différent de celui dans lequel nous vivons et qui t'oppresse parce qu'il est injuste et brutal.

    Dois-je te le dire, je préfèrerais de beaucoup que tu ne songes qu'à nous parler de ce lieu où tu vis, tu le dépeins si bien, c'est vraiment doux et agréable et puis tes phrases respirent la beauté naturelle de ce qui t'entoures. Mais tu es si engagée, si convaincue que tu lies les deux aspects de ta personnalité : amour de la nature et convictions politiques profondes. Sans doute est-ce là ce qui fait le lien entre les deux, tu ne partages pas ta vie en deux, tu la vis à ta manière si particulière en mêlant la beauté et la vilenie du monde. Ce ne doit pas toujours être facile de concilier ces deux aspects. Parfois, j'ai le sentiment que tu pourrais réduire en miettes la sérénité que tu procures la beauté de la nature au profit de ta fragilité face à l'absurdité et à la rudesse de ce monde.

      • Samedi 26 Mars 2016 à 02:05

        bien sûr mousquetaire qu'en moi deux aspects se font jour , mais ils sont indissociables de ma personnalité,et , je ne veux pas en changer.Rassure toi , cela ne me rend pas malheureuse, au contraire , ces deux phases se complètent , et l'une adoucit l'autre.Mais que veux tu , par exemple , ce soir de ma fenêtre je contemple la pleine lune , celle qui me ravit, et aussi m'empêche de dormir,elle est belle , ronde , froide , brillante dans ce ciel presque sans étoiles,elle me donne envie , comme les sorcières berrichonnes que j'affectionne , d'aller danser sur l'herbe mouillée du pré d' en face,envie d'aller par ces chemins creux que Gorge Sand nommait "les traines de la vallée noire;pourquoi noire ? parce que , lorsque l'on grimpe sur une des nombreuses collines du bas berry, on aperçoit au loin, l'Indre qui se fraye un chemin entre deux rives bordées d'arbres, souvent des "tétaux", c'est arbres que l'on étête régulièrement pour avoir du bois de chauffage, et qui ont une silhouette très particulière.Mais vois tu , quand je m'y promène dans ces "traînes", et que j'admire tout ce qui me tombe sous le regard: une sauvagine qui fuit prestement a mon approche , un brin d'herbe qui brille sous un reflet de lune ou de soleil , une fleur encore dormante la veille , et qui met le lendemain un point d'honneur a colorer le talus,et bien  malgré tout cela qui me rend sereine , je pense quand même a tous ces oubliés de la vie, tous ces gens qui ne pourront jamais contempler avec joie ce que je vois,qui se privent de tout pour joindre les deux bouts , qui ne partent pas en vacances , qui ne verront jamais la mer en furie , celle que j'aime , car elle est comme moi parfois !, alors détrompe toi , ce n'est pas difficile du tout, car la vie est en soi une entité dont il faut savoir apprécier le beau , sans jamais occulté ce qui ne va pas ,et qui devrait être mieux si cette foutue société voulait être plus juste , et si de par le monde il n'y avait pas des gens sans scrupule pour tout accaparer a leur profit;Alors , oui , il faut parfois des accès de colère, il faut se battre encore et toujours juste pour essayer de changer tout ça , et , comme pénélope , remettre sur le métier chaque jour le travail qu' elle défaisait la nuit.Mais , la colère ,celle qui parfois m'habite,n'empêche en rien ma joie de vivre, et ,non, ce n'est pas difficile a concilier puisque c'est "moi" tout simplement , alors ne t'attriste pas pour cela , j'arrive très bien a gérer ces deux faces de ma personnalité , et comme tu le dis , je ne partage pas ma vie en deux , je suis trop entière pour cela , il n'y a pas d'un côté le beau , le doux, et de l'autre le moche et le dur, non tout s'entremêle, et tout se complète,et, ll faut prendre cela comme ça vient!

    2
    Samedi 26 Mars 2016 à 00:52

    Comme toi je suis sensible à ce monde qui frôle l'abjection et comme toi j'apprécie ce que le Mousquetaire voit en toi lorsque tu parles de ce qui t'entoure avec poésie et joie. Mais là vient notre difficulté de vivre dans ce monde à la fois si beau par la nature qui suit son chemin et si dur s'agissant l'action de l'homme et ses horreurs.

    Voilà je te rejoins sur ce chemin qui tend à la liberté et à la lutte contre les obstacles que certains mettent sur nos routes. L'homme peut ; un autre monde est possible.

    Merci

     

      • Samedi 26 Mars 2016 à 02:07

        je savais bien que tu devais penser comme moi yes .je vais souvent voir ce que tu fais , et même si je ne laisse pas toujours un petit mot , j'aime bien ta façon de peindre.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :