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jour de pluie
il ya 8 jours , je suis partie sous un soleil d'été , abandonnant mon jardin a la sécheresse.
j'ai alors pensé qu'a mon retour , juste quelques feuilles grillées subsisteraient!!
mais , mais , il ne faut jamais désespérer , et , un orage de milieu de semaine , m'a fait retrouver un potager verdoyant avec des légumes en pleine forme!!!!
cette nuit la pluie , douce et chaude berçait lentement mon demi-sommeil;et ce matin sous un pâle soleil,une vapeur chaude montait de la terre détrempée;c'était un bonheur! et oui , j'aime la pluie , celle qui maintient la vie sur terre , celle sans qui rien ne pousserait,celle qui fait les paysages plus nets , plus précis dans leurs contours.
et , cet après midi , dans mes chemins de campagnes , l'impression d'un "enfer vert "me faisait sourire .Tous les verts étalaient leurs nuances,les prés avaient des profondeurs de moquettes,les fossés pleins de fleurs soulignaient les côtés de la petite route,les buissons semblaient festonnés par les jaunes du chèvrefeuille qui en plus diffusait un subtil parfum qui chatouillait agréablement mes narines en alerte.
Ma rivière (l'indre ) en photo ci dessus , c'était transformée en torrent ;les oiseaux heureux s'en donnaient a cœur joie,et , même un écureuil déambulait sur la pelouse.
j'aime ces paysages humides , où toutes les odeurs s'exhalent en même temps :la terre mouillée ,les fleurs détrempées ,les herbes mâchées et le sable du ruisseau qui se prend pour un marécage.
Dans le ciel mi- gris , mi- bleu , les buses et autres éperviers donnaient un ballet , en silence et tout en finesse.Un pic vert a croisé ma route , et tout en haut d'un chêne , un geai faisait le guet;les tilleuls d 'une allée embaumaient les alentours, et les châtaigniers amorcent leurs longs "châtons" jaunes qui leur fera une auréole dorée dans le soleil de juin.
Du haut du plateau (de champflorentin) j'admirais en contre bas , le ruban sinueux de l'indre ,qui se coulait entre une rangée d'arbres aux couleurs sombres, cette vallée appelée par george Sand, "la vallée noire " et que moi je re-qualifie de "vallée bleue".
J'étais loin , très loin des turpitudes de cette vie que l'on dit politique ,loin des incartades de Valls,et de son falcon;loin du 49-3 qu'il va encore déployer demain pour faire passer en force la loi "Macron";loin de toute cette politique grand-guignolesque
qui fait de nous des "choses " que les grands de ce monde manipulent a leur gré sans que personne ne se rebiffe;le travail du dimanche tout le monde s'en fiche , le droit du travail tout le monde s'en contre-fiche ,les coupes drastiques des services publics
ça n'interesse pas grand -monde , alors , moi , mon esprit batifole dans des ailleurs moins moroses .Et en rentrant , allez savoir pourquoi , je repensais a Maurice Fanon , ce chanteur disparu en 1991, et que tout le monde a oublié, par association j'ai également pensé a celle qui fût sa compagne pendant 7 ans : Pia Colombo,après leur divorce en 1963 il a écrit ce sublime poème "l'écharpe" de fil en aiguille j'en arrive a cette merveilleuse chanson qu'il a écrit quand elle est morte, en 1986,"la ultima canzone",en voici les paroles
La ultima canzone
Paroles et musique de Maurice FanonSur le piano qui pianote pour Pia
Les notes de la ultima canzone
Est-ce une goutte de pluie qui s’écrase
Ou est-ce una notturna lacrima ?
Sur le trottoir qui s’arrête pour Pia
Un couple marche qui ne comprend pas
Que c’est bien plus qu’un morceau d’Italie qui s’en va
Arrivederci Pia !La la la…
Une colombe s’envole pour Pia
Dans le ciel de Paris, la paloma
Emporte dans le soleil una prima donna
Più bella che una stella
Est-ce la vie qui s’achève pour Pia
Ou commence una eterna vita ?
Un homme pleure à Paris, une femme à Bastia
Arrivederci Pia !Un oiseau vient de Milan
Et je n’étais qu’un enfant
Un oiseau passe en chantant
La colombe avait vingt ansPianiste, joue pianissimo pour Pia
Les notes de la ultima canzoneQu’on entende encore une fois
La voix de Maria Amelia Pia
Et toi, le rideau, tremble encore pour Pia
Comme tu tremblais la dernière fois
Lorsque tu t’étais ouvert pour elle, à l’Olympia
Arrivederci Pia !Un oiseau passe en chantant
Et je n’étais qu’un enfant
Un oiseau sur un volcan
Et voilà que j’ai cent ansSur le piano qui pianote pour Pia
Les notes de la ultima canzone
Est-ce une goutte de pluie qui s’écrase
Ou est-ce una notturna lacrima ?
Dans le théâtre qui s’ouvre pour Pia
Un couple écoute qui ne comprend pas
Que c’est bien plus qu’un morceau de ma vie qui s’en va
Arrivederci Pia !La la la…
C’était à Paris, en avril, je crois
Ciao, ciao bella !il ne l'a jamais chantée (sauf dans un gala ) c'est fransca solleville qui l'a enregistrée après sa mort.
voici l'écharpe écrite aussi pour pia après leur divorce , ne l'aurait il jamais oubliée???
bon, il se fait tard ,vite mon lit pour rêver a un monde meilleurs !!!!
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Commentaires
Bonjur Râleuse,
J'étais avec toi pendant ta promenade, dans cette campagne que tu aimes tant. Tu décris bien, tes mots sont doux. Comment ne pas apprécier cete marche avec tutes couleurs qui définissent mieux qu'une peinture ce paysage familir ?
Merci pour ce partage généreux et pour cette chanson magnifique où s'entrecroisent le français et l'italien. C'est à la fois triste et beau. Un très bel éloge de la femme, de cette femme. Quant à la chanson, elle recèle une nostalgie qui en dit long sur l'amour partagé et enfui.
J'espère que ta nuit aura été paisible.
mon ordinateur ne passe plus le son ... faudra que Genseric m'arrange ça ... mais je peux lire ta prose qui me chante les mots, je vois défiler le paysage et j'entends tomber la pluie ... et le peux découvrir la chanson à Pia ... comme tout cela est beau !
amitié .
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