• ces moments que j'aime.

    il fait nuit, normal me direz vous , vers 3 h 30;les amis (ies)venus en mon logis goûter une choucroute , préparée par mes petites mains habiles, sont repartis , emportant avec eux les bribes de ce monde que nous avons refait.et y'a du boulot pour le refaire !

    pas une étoile, le noir profond,comme un velours enveloppant la terre;cette terre qui semble tourner a l'envers;cette terre où les plus riches sont toujours plus riches , et les pauvres toujours plus nombreux; cette terre où des enfants meurent de faim pendant que d'autres se goinfrent ,où des ouvriers qui défendent leur emploi sont emprisonnés.

    la pluie fine et tiède arrose doucement les plantes qui ne demandent qu'a fleurir;il fait bon sur ma terrasse , encore 10 degrés a cette heure.les copains repartis , le silence est revenu,pas un bruit ,pas de chouette, pas de sauvagine fouinant dans le talus ,juste le gargouillis de la rivière exprimant sans doute la joie de voir son lit se remplir de cette eau venue comme par miracle de ce ciel invisible.

    Tout est sombre ,pas de lumière aux maisons voisines , seule ma croisée illumine encore le noir du dehors;j'aime ces instants dans ce temps arrêté, comme suspendue dans l' univers ;je me sens comme un grain de poussière virevoltant dans le vent,ballotant au gré des courants.Mais, il faut bien redescendre,et l'atterrissage est parfois rude.il faut revenir dans cette vie que l'on veut nous imposer, avec toujours plus de restrictions, et moins de  droits. Parfois je me dis que la france d'en bas va se réveiller,mais , non , les gens semblent résignés,la peur les écrase, cette peur entretenue par nos dirigeants pour leur plus grand profit.Pourtant a trop tirer sur la corde,je me dis que la révolte pourrait bien un jour éclater,et , le peuple étant plus nombreux que les nantis , ces derniers trembleraient en leur repairs dorés;alors , si l'état d'urgence perdure encore, il faudra craindre les matraques et autres gaz lacrymogènes,car les Vals et Macron n'hésiteront pas a charger !

    j'écoute ce silence, cette vie sans rien, volée a la nuit;a l'horizon,là bas , un chien jappe , une bestiole errante sans doute , qui rentre en son logis.Maurice Fanon,murmure des chansons douces a mon oreille, il me faudrait aller dormir, mais , je n'ai pas sommeil,et pas une chouette pour me tenir compagnie,pas une sauvagine fouinant dans les buissons,même les sorcières là bas au fond du pré ont repris leur balai et leur chapeau pointu, elles ont regagné leur chaudron pour concocter une potion miracle pour réconforter les pauvres humains que nous sommes

     

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 31 Janvier 2016 à 10:09

    Bonjour Râleuse,

    Il est encore tôt ce matin, la rue est encore silencieuse mais bientôt bruissera du ronron des moteurs ou des conversations des passants. Il ait doux pur un31 janvier. Déjà février pointe son nez, il reste à peine quelques heures avant que janvier ne bascule dans on néant annuel. Ainsi passent nos jours, à avancer toujours d'un mois à l'autre, sans trêve.

    Quel plaisir de lire ce morceau choisi qui me décrit un paysage que je t'envie. Ton silence n'est pas le mien et je peux le savourer au fil de tes mots qui coulent comme ton ruisseau dans la nuit, tout murmures et ravissement d'être empli de cette "eau venue comme par miracle de ce siècle invisible". Une image poétique que je me permets de t'emprunter. Tu écris magnifiquement, c'est un vrai bonheur de te lire. Surtout en ce moment très particulier pour moi et les miens. Oui, te lire est apaisant. Je me permettrai de transmettre ce texte à ceux des miens qui, comme moi, éprouvent du chagrin. Pour qu'il les apaise.

    Je n'en couperai aucun mot, leur transmettant à la fois sa poésie et son engagement.

    Bonne journée. Amicalement

      • Dimanche 31 Janvier 2016 à 12:26

        mais , "mousquetaire, c'est trop d'honneur!!! et ça n'en mérite pas autant; ceci dit fait ce que tu veux de cette prose nocturne.une fois quelle est sur la "toile", elle n'est plus a moi!

        mais s'il n'est pas trop indiscret , je me permets de te demander l'origine de ce chagrin qui semble peser sur ta vie et sur celle des tiens, mais , uniquement si bon te semble , car parfois , cela fait du bien de dire les choses .

        en lisant ton com.  ,je constate que tu sais aussi dépeindre la vie qui coule, malgré nous parfois, et comme tu le dis , sans trêve

        amitiés tout plein  a toi et aux tiens!

         

    2
    Dimanche 31 Janvier 2016 à 12:22

    en voilà un qui n'a pas chômé de sa vie....à tous points de vue

      • Dimanche 31 Janvier 2016 à 12:33

        comme tu le dis durdan; mais il ne peut pas 'chômer' il n'a jamais travailler!!!

    3
    Dimanche 31 Janvier 2016 à 14:03

    ce n'était que du plaisir,je pense

    4
    Dimanche 31 Janvier 2016 à 14:12

    on aimerai pouvoir aimer encore la douceur de la France ... mais elle aurait sombré au large de ses peurs entretenue par des vents mauvais ...  Pourtant ton ruisseau coule et tes mots doux comme de la soie percolent avec lui jusqu'aux rivières qui grossissent les fleuves ... On la voudrait voir venir cette marée ... Oh combien ... 

    Il était deux heures et comme toi, je regardais la nuit sombre que rien n'éclairait ... 

    amitié .

    5
    Lundi 1er Février 2016 à 20:24

    Le petit matin est toujours inspirant et c'est avec grand plaisir que je t'ai lu imaginant ce lieu où tu vis et où tu sembles savourer chaque endroit et chaque instant malgré cette société si dérangeante et si violente. Il m'arrive souvent de retarder le moment de rejoindre les bras de Morphée alors je comprends.

    Merci pour ce Maurice Fanon si doux et si tendre.

    Amitiés

    6
    Mercredi 10 Février 2016 à 17:38

    Décidément, tu écris "trop bien" comme disent les jeunes...

    Est-ce que cet état d'urgence ne serait pas l'antidote décidée contre une révolte éventuelle ? La trahison est telle !

     

      • Mercredi 10 Février 2016 à 18:13

        je partage bien ton avis la dessus !!!

        et pour me changer les idées , je m'en vais lire ton roman sur ton blog happy

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